Juste un peu ?

photo: winkler-kunst.de/.../ tristesse__y_.html.

Laisse moi…
Laisse-moi me souffrir, renier le bonheur
Effacer les grandir, ces voleurs de mes heures
Le parfait a péri sous les pas de mes rêves
Il ne reste qu’ennuis dans l’abcès que je crève.

Mon histoire est en tort, ell’ n’a pas su prévoir
Que la vie c’est la mort des journées chaque soir
Tous ces « tout est acquis » enivre l’illusion
Mais quand se meurt la nuit, le soleil crie raison.

Laisse-moi
Laisse-moi me faner, ma saison est hiver
Une page est tournée puis s’éteint mon hier
En mon corps c’est néant, se vide la tendresse
Mon regard est souffrant des rires en sagesse.

En mon cœur c’est pleuvoir, le besoin de pleurer
J’ai l’envie de m’asseoir un instant, fatiguée
Pour renaître à l’été et fleurir d’autres ciels
Tout est gris sous mes plaies, j’ai paumé l’éternel.

Laisse-moi
Laisse-moi oublier cette force de croire
Etre enfin dominée par les faibles déchoir.
Je n’veux plus de la femme au « demain sera mieux »
Des refrains de cette âme aux « ailleurs c’est pas mieux ».

J’ai besoin de crier, mon antre se déchire
Mon ventre est blessé du désir de partir
Ces instants me font mal, je ne peux tout me taire
Offre-moi le banal , les larmes que j’enterre.

Laisse-moi
Laisse-moi un moment, je veux juste tes bras
Le silence.. maman… loin de tous mes « faut pas »
J’ai besoin de pleurer d’être faible en sanglots
J’ai besoin de fermer mes paupières : fardeaux.

Laisse-moi…
Juste pleurer…
Maman .

Catielle