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Le Mot

20 mars 2007

Egaré de certitudes

J’ai gravé des espoirs sur le coin de la feuille
Versé un goût d’y croire aux bas fonds d’un recueil
J’ai même griffonné les sourires d’une âme
Pensant tout effacer, jusqu’au regard de femme.

Les paupières baissées juste au creux de mes mains
Les larmes sont gelées, comme Hier : un refrain !
Tel un lac débordant d’un trop plein de fourbures
Quand s’éventre le temps éreinté de blessures.

Pourtant saigne la vie sans aucune douleur
Tout s’enferme, l’envie, les semblants de par cœur
Ces rires abattus qu’on veut trop à genoux
Ces mois déjà perdus que je pends à mon cou.

Lorsque venait la nuit je tordais l’habitude
Trempant plume et soucis dans un bain de quiétude
Les mots avaient alors le plus doux des pouvoirs
Celui d’écrire « Encore » en lettres, bleu espoir.

Flirtant avec le verbe et l’envie composée
J’ai noyé l’exacerbe au sein de l’encrier.
Le Vrai s’est dévêtu, défroquant l’illusion
Le naïf a perdu les « clamés de passion ».

En croisant le silence aux abords du partage
Le réel en instance et le cœur bavardage
J’ai tutoyé l’Âmour sans crainte ni pudeur
Mais se lève le jour hypocrite à pas d’heures…

Il est de ces pays où tu n’as pas ta place
L’aversion d’un blêmi ne laissant qu’une trace,
Celle tue sous tes pas, conjuguant souvenirs
Des larmes au trépas, qui s’en iront périr.


Catielle

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19 mars 2007

Abus de peine

Assurée d’avoir tort,  la Tendresse est en pleur

Plus un mot, plus de joie allongés dans son lit

Le vide est un décor dépourvu de pudeur

Demain est une proie qui s’endort sans envie.

Entendez-vous crever les lueurs d’une nuit ?

Ces étoiles blêmies et ce cœur à genoux

D’avoir trop sangloté, d’avoir cru en la vie

Entendez-vous les cris du calme qui s’écroue ?

S’abreuve le motus à la bouche cousue

Perpétrant l’ironie en un coup de ricil

S’endort le fœtus d’un amour saugrenu

L’heure est à l’hérésie d’un espoir en péril.

Mais vous n’entendez pas ce qui devient poussière

Ces années d’avancer, de flatter le bonheur

Ces « chuter » au combat, les larmes d’une mère

Bienheureux aveuglés, vous suffoquez d’erreur !

La lune fait du charme aux aveuglés heureux

Aux Hommes insensés n'écoutant que du beau

Mais s’abat le vacarme en silences affreux

D’un mal démaquillé, évidé de ses mots.

Vous semez des débris prêchant l’oreille sourde

Injuriez vérités et raisons d’être femme

Que meure le mépris, giflant mon âme lourde

La rage griffonnée n’est qu’un droit que j’entame.

Catielle

28 février 2007

Estime de.... : "Soit ! "

Dis-moi mon beau miroir ? Que reflètent mes mots ?

La conscience au tiroir ? Le Vrai mort en mes maux ?

Je voudrais un recueil, même un flot de sincères

Mon esprit est en deuil… et mon âme m’enterre.

J’ai craché mes besoins aux pieds de mes poèmes

Flagellé des quatrains, trucidé  ma bohème

Noyé des blocs de pleurs dans le gris de mes larmes

Lavant les bris du cœur, démaquillant le charme.

Et pourtant nous voilà, face à face en pleurant

Je ne reconnais pas ce que je criais tant.

Mes yeux ont l’Illusion au bord d’une falaise

La mort prend possession de ma plume.. foutaise !

J’ai torché la rancœur à coup de déraison

Proclamé cris du cœur, l’oubli d’abnégation

Tout était rigoureux, me pensant authentique

Mais le pur en mes yeux prend un air pathétique !

Dis-moi mon beau miroir ? Qu’as-tu fait de nous deux ?

Tout l’éclat est au noir, j’ai la fin dans les yeux.

Me tue l’écran total, ce reflet déchirant

Et me crève le mal d’avoir bu le vivant.

Parle-moi pour de vrai et non pas pour la forme

Parle-moi de concret, de ce qui me déforme.

Ca pue bien trop l’erreur pour que vive l’Encore !

Crache-moi le leurre, le tombé du décor !

Que reflète ma vie ? ces instants d’écriture ?

Et ce cœur trop gratuit que l’on voit pourriture ?

Aurais-je été heurtée par l’aveugle évidence ?

Suis-je morte au passé, sans saisir l’apparence ?

Dis-moi mon beau miroir? Que reflète mon âme ?

Ne reste que foutoir, le froissé d'une trame.
Un Adieu arrosé déterre une Priska
La saison Vérité trébuche dans tes bras ...

Catielle

5 février 2007

Besoin de crier

Ca s’déchire dedans, y’a comme un bruit d’hier
Ça compresse le temps, ça me fout à l’envers
Ça fait mal quelquefois et ça pue l’illusion
Oui ça tue les pourquoi de croire en la raison !

Mais j’aurais tant voulu tout écrire en silences
Oui j’aurais tant voulu t’écrire l’indulgence
Mais je n’ai en mon cœur que poussière et dégâts
Quelques bouts de par cœur qui reviennent tout bas.

Me diras-tu un jour cet instant qui fut « elle » ?
Me diras-tu tout court l’utopique éternel ?
Me diras-tu vraiment tout le vrai qui vous lie
A-t-elle le brûlant que nos jours ont béni ?

Ça claque là dedans, à l’endroit qui fut doux
Cet endroit captivant qui m’enivra de Nous
Ça gifle ces morceaux qui restaient périssant
Ça goutte tant de maux, ça noie mes yeux d’antan.

J’ai trop de ce passé bien ancré dans mes veines
Pour mourir éveillée, avariée par la haine.
Me reste tout l’amour qui ne fut trop qu’à moi
Pour souhaiter de vos jours plus de Vrai, plus de foi.

J’aurais voulu haïr, tous ses mots charitables
Prévoir un avenir à l’amitié durable
Mais me reste l’envie de m’éteindre et me taire
Mais me reste la vie pour « oublier » hier.

Oui ça claque dedans, à l’endroit qui fut doux
Cet endroit captivant qui m’enivra de Nous
Ça gifle ces morceaux qui restaient périssant
Ça goutte tant de maux, ça noie mon coeur d’antan.


Catielle

2 octobre 2006

Causerie en solitaire II

 

Une goutte a chuté,
Effleurant le carreau
Sous un ciel pailleté,
De ce gris qui fait froid
D’une nuit bien trop fraîche
Pour me dire bonsoir
D’une Lune discrète
Au combien capricieuse.
Fortunée d’exister,
Elle glisse,
Elle glisse
Lentement
Lentement
Dessinant la douceur
Et l’envie d’être à deux
Puis à trois.
Et ces autres, ravies
Se mêlant au spectacle
S'éprennent de l’Instant
Pour nourrir le carreau,
Accoudées à ma fenêtre
Le ballet s’est engagé
Nous voilà moins esseulées.
……
Le tic tac se fait sourd,
Tant il a trop crié
Le visage défait,
L’âme démaquillée
J’ai le corps sur ma plume
Et mes doigts tachés d’encre
Te dessinent un soupir
Né de toi, né de moi.
Il fait chaud en mes yeux,
Une flamme y scintille
Douce odeur de jasmin,
Ruisselant
Lentement
Lentement
Sur ce corps de bougie,
Qui me parle cheminée
Feu d’un soir de veillée…
…….
As-tu vu la farandole
Répandue sur la vitre ?
N’ont-elles pas l’air naïves
A sourire sans parler ?
Crois-tu qu’elles savent
Qu’elles sont vouées à mourir,
Que leur doux n’est qu’illusion
A coucher sur un papier,
A coucher sur une peau ?
Penses-tu qu’elles savent
Qu’on les voit, les admire
Sans bien même se lever
Sans leur dire merci,
Pour la danse et la vie?
……
Les yeux cloués sur la vitre
J’ai perdu tes murmures.
Feuille blanche en témoin
Je pourrais leur écrire
Leur beauté, leur contours
Leur offrir un destin
Reproduire leur galbe
Au frôlé d’une joue.
De ma joue ?
……
Elles sont tellement plus jolies
Que ces larmes si fades
Qui répètent toujours
Même mots, même mal.
Elles sont tellement plus belles
Couchées là sur la vitre,
A s’aimer et s’unir
Sans comprendre pourquoi.
……
Je te trouve bien terne !
Ton sourire est parti
Et tes mots échoués
Ont couverts tes silences.
Serais-tu trop jalouse
Pour savoir les aimer ?
Ou t’aurais-je blessé
A savoir les aimer ?
……
Je n’ai cessé de répéter
Ma belle solitude
Que sous tes yeux tendresse
Tu restes mon ingrate.
Chaque jour, chaque son
Sera toujours plus grand
Que ta triste présence
Que le faux de ta voix.
…..
Regarde !
Le ballet se déhanche !
La magie n’est plus toi
Mais ce corps attirant
Qui m’appelle et m’attise
Dans l’écho d’un ciel pleuvant.
Crois-tu que je pourrais
Dérober un instant
Dérober leurs secondes ?
Ma plume est endormie
Je ne peux dessiner
Mais, sans faire de bruit
Je pourrais juste ouvrir
Ce carreau, cette vitre
Pour te noyer
Dans le doux
D’une larme
Sur mes joues.


Catielle

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30 septembre 2006

Causerie en solitaire

Le temps s’est assombri, il est triste à ma fenêtre.
Pas une goutte de pluie ne cogne les carreaux.
Mais les nuages lourds, pèsent sur ma tête.
Tu es là, à mon chevet, à l’affût de l’Instant
Qui me fera chavirer dans un trop lourd de peine,
Trop lourd d’attendre…
Comme si l’Instant peignait ton havre de paix…
Comme si me posséder te donnait nouvelle vie.
Nouvelle peau.
Les yeux cloués sur le mur, je te devine, je te sens.
Je ne veux pas te voir, ni même frôler ton sourire.
……
J’ai ton reflet au creux de mon hier
Il trempe mes souvenirs d’un parfum de fadeur,
Suinte ces larmes étouffées sous l’oreiller.
Tu as la couleur des calmes meurtris
Et l’odeur d’un conditionnel déchiré
Tu es tout sauf l’envie de t’avoir près de moi.
…..
L’Horloge affiche mes trente et un an.
De secondes en minutes,
Elle énonce un monologue
Relatant tous ces « si » , tous ces autrefois
Passant des « demain » irréels aux « hier » qui font mal.
Le tic tac résonne, tambourine
Tel un marteau piqueur martelant ma peau
Ciselant ma chair de sillons trop bien écrits,
Ces rides, compagnes, qui me parlent de toi.
Oui….
Je te devine, fière et si hautaine
Dans l’attente de l’Instant où mon cœur va sombrer
Dans ce trou noir aux eaux salés
Où seuls les sanglots sauront me repêcher.
…….
La pluie se fait désirer
C’est à croire qu’elle et toi avez signé un pacte
Comme glisser sur ma vie, la noyer d’un sombre gris
Pour qu’enfin tu sois là … me sauvant des eaux troubles…
Mais je ne te veux pas, je ne te veux plus !
Tu as beau me flatter et souffrir mes silences
J’ai laissé mes douleurs
Sur le quai d’une gare, dans un sac bien trop lourd
De tes yeux, de tes doigts.
J’ai perdu tes espoirs , tout ce que tu me confiais
En troquant mes souffrances contre un bout de vouloir.
Oui….
Je te devine, soupirant tous mes mots
Aspirant à la chute, celle qui fait si mal
Celle vécue jadis, quand je n’avais foi qu’en toi.
Mais, les yeux cloués aux murs,
C’est ton absence que je dessine.
…….
Tu peux rester si tu le souhaites,
Je m’en vais faire un tour dans mon miroir
Remettre un brin de sourire à mes lèvres
Et colorer mon cœur de « raisons ».
Y’aura bien un bout de bleu
A déposer sur mes paupières.
Et quand enfin je serai prête
La pluie pourra bien s’effondrer,
Et toi, ma Solitude
Tu pourras toujours sourire,
Je vous peindrai tous mes rictus
En guise
D'Instant
De souvenirs.


Catielle

16 septembre 2006

Main dans la Main *phaeton et priska*

phaeton_et_priska

7 septembre 2006

?

po_me_pluie

6 septembre 2006

Larmes divines

Larmes_divines

5 septembre 2006

Bout de nuit

bout_de_nuit_reussi

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