Egaré de certitudes
J’ai gravé des espoirs sur le coin de la feuille
Versé un goût d’y croire aux bas fonds d’un recueil
J’ai même griffonné les sourires d’une âme
Pensant tout effacer, jusqu’au regard de femme.
Les paupières baissées juste au creux de mes mains
Les larmes sont gelées, comme Hier : un refrain !
Tel un lac débordant d’un trop plein de fourbures
Quand s’éventre le temps éreinté de blessures.
Pourtant saigne la vie sans aucune douleur
Tout s’enferme, l’envie, les semblants de par cœur
Ces rires abattus qu’on veut trop à genoux
Ces mois déjà perdus que je pends à mon cou.
Lorsque venait la nuit je tordais l’habitude
Trempant plume et soucis dans un bain de quiétude
Les mots avaient alors le plus doux des pouvoirs
Celui d’écrire « Encore » en lettres, bleu espoir.
Flirtant avec le verbe et l’envie composée
J’ai noyé l’exacerbe au sein de l’encrier.
Le Vrai s’est dévêtu, défroquant l’illusion
Le naïf a perdu les « clamés de passion ».
En croisant le silence aux abords du partage
Le réel en instance et le cœur bavardage
J’ai tutoyé l’Âmour sans crainte ni pudeur
Mais se lève le jour hypocrite à pas d’heures…
Il est de ces pays où tu n’as pas ta place
L’aversion d’un blêmi ne laissant qu’une trace,
Celle tue sous tes pas, conjuguant souvenirs
Des larmes au trépas, qui s’en iront périr.
Catielle