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Le Mot
7 juin 2006

A toi Maurice Papon

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C’est un cri déformé dans l’écho de tes yeux

Un remord malvenu suspendu à ton cou

Il est l’heure d’armer sans prétendre être heureux

Et d’écrire « éperdus » tous tes pieux « à genoux ».

Le chemin défraîchi aux sourires « aigreurs »

S’étale sous tes pas aussi lourds que tes maux.

Tout le sens d’une vie sans le mal antérieur

Caresse l’embarras de tant de pleurs cruciaux.

Une croix à porter pour le prix de l’hier

Un présent qui fait peur sans connaître demain

Tant de froid sur tes plaies te dessine peu fier

Quand « l’après », l’échangeur, te colore inhumain.

Et tu baises ces pieds. C’est l’autel du pardon

L’heure du jugement te courtise, debout

Combien d’Hommes blessés ont péri en ton nom ?

Et combien de souffrants n’ont connu que le trou ?

C’est un corps déporté dans l’écho de tes yeux

Un enfant né « foutu » suspendu à ton cou

Il est l’heure d’aller les rejoindre, boueux

Et d’écrire vaincues tes horreurs à genoux.

Les secondes d’effrois s’accrochent à tes rides

Quel Dieu saura blanchir ce chemin sous tes pieds ?

As-tu soigné ta foi après le génocide ?

Et crois-tu refleurir quand ta mort va frapper ?

Et tu baises ces pieds. C’est l’autel du pardon

L’heure du jugement te courtise, debout

Il est l’heure d’aller retirer des leçons

Quand on est infamant qu’y a-t-il dans le trou ?

Catielle

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