Renaissance
A mes rires d’enfant, les parfums d’autrefois
Tous mes songes, mes lois égarés dans le temps
Ce qui fait de l’Hier, un oubli sur ma peau
Quelques rides et mots griffonnés dans mes vers.
A ces pages tournées et ces lignes perdues
Les chapitres reclus dans les feuilles cornées
D’une histoire endormie, d’une fée qui se conte
Ces heures en décompte à l’éclat de l’ennui.
Au vain de ces larmes répandues dans mes vœux
Le futile des jeux au perdu de leur charme,
L’imparfait de l’espoir au crayon déformé
Qui pour peindre ma paix a troublé tant de soirs.
Aux juvéniles maux, cette enfance meurtrie
Ces plaies à l’agonie et le lourd du fardeau,
L’Isolé de mon cœur, ce pays merveilleux
Qui a volé mes yeux pour écrire mes pleurs.
A ces toiles tendues sur le mur des échecs
Ces rivages trop secs où s’échoue les « Déchus »
Ces « il était une fois » au mariage geignard
Et le tort des « trop tard » quand le temps était Roi.
Je vous offre un merci et le bleu de mon âme
Ces fous mélodrames emportés d’insomnie,
La mémoire d’un Tout qui m’a vu refleurir
Et le gré d’un souffrir pour ma vie à genoux.
Je vous offre mes mains pour écrire ma plume
Nue de tout costume mon encre fait le point.
Il n’est d’autres saisons que celles du passé
Pour décrire fanés mes sombres afflictions.
Catielle
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