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Le Mot
3 décembre 2005

Ce soir je n'y crois plus

tourbillon

Ce soir ma vie s’éteint sur des mots démodés,
Ces maux illuminés du toucher de tes mains.
Ces terribles refrains que ma foi chantonnait
Sur l’espoir qui vibrait hier plus que demain.

Tant de songes vieillis par l’absence du corps
Les songes d’un décor très souvent embelli
Par les « je t’aime » gris que mon passé dévore
Quand je rêve la mort de mes tristes oublis.

Je t’ai tant attendu sans ne voir qu’un néant,
Priant les dons du temps de m’offrir tes vertus
Tous ces mots défendus par mon esprit souffrant
Que mes larmes d’antan ne se sont défendues.

Ce soir plus que jamais qui n’a de lendemains
Je ne crois plus en rien qui puisse te chanter
J’ai finis de rêver, de croire au vain destin
M’offrant le doux écrin de l’amour partagé.

Car toute cette envie d’effacer mes remords,
D’écrire des « encore », de t’aimer sans répit,
Toutes ces vaines nuits à dessiner mon sort
Dans ces yeux que j’ignore, que tu portes en vie.

Plus rien n’a de valeur sur mon présent blessé.
Ces poèmes dédiés à l’union de nos cœurs
Ont déteint les couleurs du futur à défier
Dans mes rêves gâchés par le bleu de la fleur.

Ce soir j’ai tout perdu, mes semblants de folie,
Tes sourires décrits dans d’irréelles vues,
L’avenir dépourvu de mon amour écrit
Pour ma belle survie, toi mon bel inconnu.

Les armes sont baissées et mon cœur soulagé.
Je n’ai plus à chercher ni attendre, fanée.
Ce soir je suis couchée sur les temps échoués
De l’espoir désolé de ne plus t’espérer.

Catielle

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