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Le Mot
3 décembre 2005

Les cris du Pardon

proster

Comment tuer la pluie
Lorsqu’il toise l’amour
D’un regard qui envie
La vie sans un détour.
Perdu dans la survie
D’une âme qui savoure
Les affres qu’on dévie
Pour les rires des jours.

Cris de peine emmurés
Dans l’antre de douleurs
Trop souvent marchandés
Contre les maux d’ailleurs,
Les coups trop endurés
Se délectent sans peur
Dans les mains du passé
Aux abstraites candeurs.

Quand il décrit les flots
De larmes bafouées,
Quand il écrit les mots
Du bonheur éthéré,
Plus rien n’a de si beau
Que le besoin d’aimer
Ce qui nous fait défaut,
Qui nous a tant navré.

Les craintes se déploient
Sur les cœurs malheureux
Quand de frayeur se noient
Les futurs malchanceux.
Alors il tend les bras
Aux plus grand des envieux
Délaissant les ingrats
Sur leurs torts capricieux.

On lui prête souvent
Les parfums de l’oubli
Sans comprendre vraiment
Ses silences quand il crie.
Il embrasse « l’avant »
Pour des « après » bénis.
Bénis de faux tourments
Assombris quand il prie.

Il vous faut lui parler,
L’écouter se construire
Un univers de paix.
Quand la rancœur peut dire
Qu’il n’est rien de parfait,
Il gémit sans maudire
Car le "pardon" revêt
Le plus beau des sourires.

Jugement déploré
Sur les mains de ses pleurs
Le "pardon" se défait
De ses tristes erreurs.
Car si ses yeux froissés
N’avaient feint l’âme sœur
Sa vie n’aurait pleuré
Qu’irréelles saveurs.

Catielle

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